Le travail en hauteur concerne tous les secteurs d’activité. Mais le bâtiment fait partie de ceux qui recrutent le plus. Ces métiers (cordiste, monteur d’échafaudage, charpentier…), bien que dangereux, offrent des opportunités. Se former au travail en hauteur dans le BTP, oui, mais pour quels débouchés ? On répond à vos questions.
Se former au travail en hauteur dans le BTP : devenir monteur d’échafaudage
Appelé aussi échafaudeur, ce professionnel de la construction intervient en grande hauteur. Il est responsable du montage et démontage des échafaudages. Mais en réalité, le champ de ses missions s’avère plus large.
Dans le BTP, le monteur d’échafaudage :
- décharge les matériaux sur les zones de stockage ;
- pose et fixe des tuyaux de descente, des gouttières…
- réalise éventuellement l’isolation et l’étanchéité des toits…
Se former au métier de monteur et démonteur d’échafaudage permet de trouver un emploi. Effectivement, les débouchés se révèlent importants : plus de 1000 recrutements par an, surtout dans le BTP et le génie civil. Et les perspectives d’évolution sont réelles. Un ouvrier peut devenir responsable montage/démontage des plateformes de travail en hauteur.
Qualifié, le chef d’équipe possède une connaissance parfaite des règles de montage et démontage d’échafaudage. Il encadre une ou plusieurs équipes. Et il veille au respect des règles de sécurité au niveau individuel et collectif. Il est également responsable du matériel – équipement, outillage. Enfin, il rédige les documents liés à la gestion des travaux.
Quid de la profession d’aide-monteur d’échafaudage
Ouvrier peu qualifié, l’aide monteur d’échafaudage participe au montage et démontage d’une structure dans le respect des règles de sécurité. Il se charge aussi d’assurer le balisage de sécurité. Et il peut éventuellement travailler sur chantier avec des moyens de levage manuels ou motorisés.
Se former au travail en hauteur dans le BTP pour être cordiste
Pour devenir cordiste dans le BTP, une excellente condition physique s’avère nécessaire. En effet, ce professionnel réalise des missions dans les zones difficiles d’accès. Il n’utilise pas de solutions d’accès en hauteur type échafaudage mais des cordes pour escalader les bâtiments. Il s’agit d’un métier dangereux – en cas de chute avec harnais de sécurité, le temps est compté.
Plus qu’un métier, c’est une compétence. D’ailleurs, les ouvriers cordistes ont tendance à se spécialiser (ex. : maintenance d’éolienne). La profession s’exerce rarement à temps plein. Mais, elle offre de nombreuses opportunités. Les petites communes ont de plus en plus recours à leur service. C’est moins cher et plus rapide que de poser des échafaudages.
Pour se former au travail en hauteur, deux qualifications de cordistes :
- certificat de qualification professionnelle de cordiste (CQP) ;
- certificat d’aptitude aux travaux sur corde (CATSC).
Les formations homologuées, particulièrement onéreuses, peuvent être financées par Pôle Emploi.
En 2018, la France dénombrait 8500 cordistes. Généralement, les travailleurs sont relativement jeunes. Il s’agit d’un métier très physique, impossible à exercer jusqu’à la retraite. Mieux vaut se reconvertir vers des postes à responsabilité : conducteur de travaux, chef d’équipe ou de chantier.
Se former aux métiers de la restauration de façade
La restauration de façade regroupe un certain nombre de métiers. Parmi eux, celui de cimentier ravaleur, façadier-enduiseur ou façadier-itéiste. Plusieurs spécialités sont possibles : isolation par l’extérieur (ITE), ravalement en peinture ou le bardage.
Se former au travail en hauteur est une nécessité avec le :
- CAP/BEP en étanchéité du bâtiment des travaux publics ou en enveloppe du bâtiment ;
- BTS enveloppe des bâtiments : conception et réalisation ;
- à compléter par un Certificat d’Aptitude à la Conduite en Sécurité (CACES).
Couvreur, un métier aux nombreux débouchés
Le métier de couvreur – spécialiste de la construction et de la réfection des toits – est accessible dès le CAP couvreur ou étancheur du bâtiment et des travaux publics.
Les jeunes diplômés trouvent rapidement un emploi de couvreur. Effectivement, les débouchés sont nombreux. Se former au travail en hauteur dans un matériau spécifique (ex. : couvreur zingueur) facilite l’embauche.
Les couvreurs peuvent travailler en tant que salarié ou à leur compte. En France, certains artisans couvreurs proposent également des prestations en plomberie, chauffage, panneaux solaires, etc.
Se former au travail en hauteur dans le BTP : devenir charpentier
Le charpentier bois ou métallique :
- réalise le tracé et la découpe ;
- organise le transport ;
- et procède au levage de la structure.
Il s’agit d’un métier qui se modernise de plus en plus. Mais il reste difficile et exigeant. Pour se former au travail en hauteur et devenir charpentier dans une entreprise artisanale, plusieurs formations sont envisageables : CAP, BAC pro, BTS, etc. Le secteur – en manque d’ouvriers qualifiés – recrutent, notamment dans les domaines de la charpente traditionnelle, de l’écoconstruction, de la rénovation, de la performance énergétique…