Quel est le meilleur accès en hauteur sécurisé pour les paysagistes ?

Quels équipements réglementaires pour réaliser le travail en hauteur des paysagistes ?

Les paysagistes sont des professionnels de l’aménagement des espaces verts. Leur spectre d’activité est très large. Ils peuvent concevoir les plans, assurer la maîtrise d’œuvre et le suivi des travaux, voire réaliser eux-mêmes les interventions et s’occuper des travaux d’entretien. Dans tous les cas, leur matériel d’accès en hauteur est soumis à réglementation pour prévenir, au maximum, les risques de chute.

Les paysagistes, exposés aux risques de chute

Face à l’éventail de leurs missions, les paysagistes sont exposés à de nombreux risques (mécanique, chimique et auditif pour les principaux). Pour cela, ils doivent s’équiper de protections individuelles (EPI) telles que des lunettes de protection, un casque antibruit, un casque avec visière, un masque, des vêtements de travail haute-visibilité, des chaussures de sécurité et des gants.

Par ailleurs, pour le débroussaillage des haies, l’élagage ou l’abattage d’arbre, les paysagistes sont aussi couramment exposés à des risques de chutes. Saviez-vous que dans ce domaine d’activité, on ne recense pas moins d’un accident tous les 6 jours ouvrés ?[1] Ici, l’utilisation de moyens inadaptés d’accès en hauteur augmente notablement le risque…

Une utilisation des accès en hauteur réglementée

Quelle que soit la nature de l’intervention, il est absolument essentiel que les paysagistes utilisent un équipement adapté. Peu importe la hauteur, il faut privilégier les nacelles, les échafaudages (tels que le NATUROLL) et les plateformes individuelles roulantes (PIR).

L’article R 4323-63 du Code de travail précise qu’« il est interdit d’utiliser les échelles, escabeaux et marchepieds comme poste de travail. Toutefois, ces équipements peuvent être utilisés en cas d’impossibilité technique de recourir à un équipement assurant la protection collective des travailleurs ou lorsque l’évaluation du risque a établi que ce risque est faible et qu’il s’agit de travaux de courte durée ne présentant pas un caractère répétitif. »

Concrètement, seules deux situations peuvent justifier le recours à une échelle ou un escabeau : s’il n’est pas possible de faire autrement et si le risque s’avère faible, de courte durée et exceptionnel. Sous ces conditions, la stabilité de l’équipement devra être assurée par des moyens tels qu’une attache ou une seconde personne…

Des formations requises au travail en hauteur

Au-delà du respect de la réglementation et de l’achat d’un équipement autorisé, les paysagistes doivent aussi se soumettre à des formations pour travailler en hauteur (sans compter une plus spécifique, directement liée à leur activité). Sans elles, ils s’exposent à des risques malgré la qualité du matériel.

Par exemple, un professionnel utilise un échafaudage homologué pour tailler une haie. Mais, il décide de monter son plancher au maximum sans monter les garde-corps, situés à 20 cm du plancher. Dès lors, le professionnel n’est plus protégé. Autre exemple, le paysagiste taille un arbre à l’aide d’une nacelle. Suite à la chute de branche, il est éjecté de l’équipement, car il n’avait pas jugé utile de s’attacher avec un harnais.

Parmi les formations dispensées pour prévenir les risques des paysagistes figurent celles sur :

  • L’utilisation d’une nacelle, délivrant à son terme une autorisation de conduite par l’employeur
  • L’utilisation d’équipements de protection individuelle (EPI)
  • Le montage, démontage et utilisation des échafaudages
  • Les travaux réalisés dans les arbres (connaître l’état de l’arbre, les points d’ancrage, les techniques, les secours…).

[1] Source du chiffre : https://www.mabeo-direct.com/document/A-753369-mabeo-experts-epi-du-paysagiste-quelle-protection-individuelle-pour-le-paysagiste-