L’absence de port d’EPI, malgré leur mise à disposition, reste une cause fréquente d’accident du travail. Mais d’autres facteurs entrent en jeu. Il faut que les équipements soient entretenus et portés correctement. En cela, se former à l’utilisation des EPI s’avère indispensable.
La loi sur les EPI
D’abord, on appelle EPI (équipement de protection individuelle) un dispositif ou un moyen destiné à être porté ou tenu par une personne, et ce, afin de la protéger contre un risque. Ce risque menace sa sécurité ou sa santé (ex. : chute de hauteur sur échafaudage). Cette définition fait l’objet de l’article R.233-83-3 du Code du travail.
Ensuite, aucun texte de loi ne précise les équipements nécessaires pour une activité donnée. Cependant, il existe des textes réglementaires qui découlent de la loi n°91-1414 du 31 décembre 1991. Elle-même est issue de directives européennes.
Par ailleurs, l’article L.230-2 du Code du travail précise que l’employeur doit prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger les travailleurs, y compris les employés temporaires. Ces mesures incluent des actions de formation.
Enfin, notez que les EPI ne s’utilisent qu’en dernier recours, quand les autres moyens de réduire le risque s’avèrent insuffisants ou impossibles à mettre en œuvre.
Bien choisir les EPI dans le BTP
Le choix des EPI s’opère en fonction de plusieurs critères :
- premièrement, les risques à prévenir :
- puis, les conditions de travail et les tâches réalisées ;
- ainsi que les utilisateurs (ex. : la taille) ;
- et les normes en vigueur.
D’autre part, le médecin du travail peut également être consulté pour choisir les EPI. Les équipements adaptés sont mis en œuvre suite à une analyse de risques.
Les différents types d’équipements de protection individuelle
Il existe diverses sortes d’EPI : pour la tête, les oreilles, les membres inférieurs et supérieurs… Parmi les équipements, citons les chaussures de sécurité, les lunettes et masque de protections, les bouchons d’oreille, les harnais, etc.
D’autre part, le classement des EPI s’effectue en trois catégories :
- il y a d’abord les équipements de travail de classe I qui couvrent les risques mineurs (ex. : vêtement de pluie) ;
- ensuite, les équipements de protection spécifique pour les risques importants (classe II). On y range les gants, casques, protections auditives…
- enfin, les équipements de sécurité de classe III concernent les risques graves à effets irréversibles ou mortels (ex. : harnais de sécurité).
Les EPI du bâtiment permettent de protéger les opérateurs contre différents risques :
- biologiques (ex. : inhalation d’agents biologiques…) ;
- chimiques (ex. : contact des mains avec des produits chimiques…) ;
- mécaniques comme les chutes de hauteur ;
- thermiques tels que les projections de métal fondu ;
- sans oublier le bruit au travail dans le BTP.
Se former à l’utilisation des EPI : est-ce obligatoire dans le BTP ?
La formation sur le port des EPI est obligatoire. Les chefs d’entreprise ont obligation de faire bénéficier leurs collaborateurs utilisant des EPI d’une formation adaptée. Au besoin, elle doit contenir une démonstration de l’équipement (ex. : harnais de sécurité UNYC). Cela permet à l’employé d’utiliser son matériel en parfaite connaissance.
Par ailleurs, le renouvellement de la formation s’avère nécessaire pour que l’utilisation de l’EPI s’effectue conformément à la consigne.
A quoi ça sert de se former à l’utilisation des EPI ?
Se former à l’utilisation des EPI dans le BTP est indispensable pour :
- savoir comment ajuster et porter les équipements de protection individuelle ;
- apprendre à en tirer la protection maximale ;
- savoir comment en prendre soin.
Par ailleurs, les employés doivent être informés des risques de santé qu’ils courent pour être motivés à porter les EPI. Ils doivent aussi connaître :
- les conditions d’utilisation ;
- ainsi que les consignes pour le stockage et l’entretien. L’entretien comprend l’inspection, le soin, le nettoyage, la réparation et le rangement adéquat. Parfois, il est plus dangereux de porter un EPI mal entretenu ou défectueux que de ne pas en porter du tout ;
- et leurs responsabilités en cas de non respect des consignes d’utilisation. Certes, le port d’EPI représente parfois une contrainte (gêne, aspect esthétique…), mais le choix des EPI doit répondre à un compromis entre le plus haut niveau de sécurité et la nécessité d’exécuter sa tâche de manière confortable.
D’autre part, l’employeur doit procéder à des vérifications périodiques. Cela permet de déceler toute défectuosité susceptible d’être à l’origine de situations dangereuses. Les vérifications s’effectuent par du personnel qualifié, de l’entreprise ou non.
Enfin, les systèmes de protection individuelle contre les chutes de hauteur nécessitent une vérification obligatoire annuelle. Il faut consigner le résultat dans le Document Unique de Sécurité (DUS).