Aujourd’hui, des entreprises du bâtiment créent eux-mêmes leur imprimante 3D. Cette nouvelle technique de fabrication serait-elle en train de révolutionner le secteur de la construction ? Découvrez en quoi consiste l’impression 3D béton ainsi que ses nombreux avantages pour les acteurs du BTP.
Qu’est-ce que l’impression 3D béton dans le bâtiment ?
L’impression 3D béton représente un véritable défi pour les entreprises du secteur de la construction. Cette technique révolutionnaire désigne le procédé automatisé qui permet à la machine de travailler en continu.
En réalité, l’impression 3D béton a connu ses balbutiements en 2008 lorsque l’idée d’utiliser le béton comme matière imprimable a surgit en Chine.
L’utilisation du béton pour la fabrication additive fait partie des révolutions dans le secteur du BTP. Et tous les pays du monde montrent de l’intérêt pour cette technique de fabrication, notamment la France. La start-up XtreeE à Rungis, par exemple, travaille sur ce projet innovant.
D’autre part, on distingue deux sortes d’imprimantes 3D béton :
- l’imprimante mobile qui imprime directement sur le lieu de chantier. Elle est constituée de grues et de bras robotiques afin de déposer le béton aux emplacements nécessaires, couche par couche. Certains modèles d’imprimantes 3D sont aussi imposants qu’un bâtiment entier.
- l’imprimante qui fabrique des éléments en béton, lesquels sont ensuite envoyés sur le lieu de construction.
Mais que peut-on construire avec une imprimante 3D béton ? Aujourd’hui, il s’avère possible de construire un bâtiment entier. Des maisons sont fabriquées suivant ce procédé révolutionnaire dans des temps records. Parfois, une journée suffit pour édifier un logement. D’autre part, le procédé de fabrication se révèle utilisé pour bâtir des ponts et autres éléments architecturaux.
Construction, les avantages d’imprimer en 3D
L’impression 3D béton présente de nombreux avantages pour les travailleurs du BTP :
- la simplification des chantiers. Cette technique de construction supprime la notion d’assemblage, ce qui facilite le travail et le rend plus rapide ;
- une rentabilité du procédé de fabrication. D’une part, les imprimantes 3D réduisent la main d’œuvre, et donc les coûts qui s’y rapportent. Et les machines utilisent la quantité nécessaire de béton. L’entreprise du bâtiment perd alors moins de matière et a moins de déchets à gérer.
- la réduction de la pénibilité pour les salariés du BTP. Les conditions de travail se trouvent améliorées. Et les travailleurs s’exposent moins aux risques de chutes de hauteur. En effet, le recours à l’impression 3D béton évite l’utilisation d’échafaudages.
- une plus grande liberté en matière de design. Les possibilités s’avèrent infinies en termes de formes de bâtiments.
Ensuite, certains acteurs du bâtiment y voient également une solution contre la crise du logement. Grâce à l’impression 3D béton, la maison accessible à tous commence à devenir réalité.
Mais, la technologie comporte également des inconvénients et suscite de nombreuses interrogations.
D’une part, la technique n’est pas reconnue comme un véritable procédé de fabrication en termes de codes et normes en vigueur. D’ailleurs, on ne possède pas assez de recul pour déterminer la solidité des bâtiments construits avec une imprimante 3D.
Enfin, les artisans du BTP se posent des questions sur l’avenir de leur profession. Est-ce que les machines et les robots vont les remplacer sur les chantiers de construction ? En fait, l’impression 3D béton n’a pas vocation à remplacer les hommes mais à faire évoluer leur métier. Par exemple, le maçon deviendra opérateur de maçonnerie.
Des matières durables à l’étude
Si les matériaux les plus utilisés par les imprimantes 3D restent le béton et le ciment, d’autres matières plus durables pourraient émerger d’ici peu.
En effet, certains fabricants de machines travaillent sur de nouveaux matériaux imprimables en 3D. Le fabriquant italien Wasp, par exemple, mise sur un composé d’argile et de mélange de graines de mauvaises herbes.
D’autre part, des scientifiques estoniens ont également imaginé un nouveau matériau de construction à base de tourbe moulu. Cette innovation permettrait de diviser par dix le coût de fabrication d’une maison individuelle.