
Le travail en hauteur est une activité à risque. Effectivement, les chutes de hauteur représente la seconde cause de décès au travail. Pour prévenir le risque d’accident dans le BTP, l’employeur a donc obligation de fournir des protections collectives et individuelles. Découvrez ce que dit la réglementation sur le sujet ainsi que les différents équipements. Et informez-vous également sur les obligations de l’employeur en termes de prévention des risques.
Comment préparer une intervention en hauteur pour éviter la chute ?
Au-delà de la signalisation du chantier, l’employeur doit :
- d’abord, évaluer les moyens de prévention les plus adaptés, en incluant les moyens d’accès ;
- ensuite, vérifier l’accessibilité et la résistance des points d’ancrage ;
- puis, repérer le cheminement entre chaque ancrage ;
- et privilégier le travail en équipe malgré les mesures de distanciation sociale dues au coronavirus ;
- enfin, organiser un secours rapide en cas de chute.
Chutes de hauteur : le garde-corps, principale protection collective
Les filets et garde-corps représentent les principales protections collectives. Le garde-corps est une barrière qui se compose de divers éléments. L’objectif consiste à protéger les personnes du risque de chute, mais aussi à retenir les objets avant qu’ils ne tombent au sol.
Depuis une obligation légale de 2004, les toitures terrasses doivent être mises en sécurité par un garde-corps de qualité. Celui-ci peut-être intégré ou fixé de façon sûre. Dans tous les cas, pour prévenir le risque de chutes de hauteur, l’équipement sera forcément rigide.
Par ailleurs, dans le cadre de cette réglementation, les garde-corps doivent également protéger les accès et les lanternaux. Les chutes sur lanternaux représentent les principales causes d’accident sur les toitures terrasses.
Enfin, notez que les maîtres d’oeuvre et d’ouvrage, ainsi que les coordinateurs des travaux sont responsables de la prévention des risques de chute.
EPI : les protections individuelles contre les chutes de hauteur
Les différents types d’EPI
Si la mise en oeuvre des protections collectives s’avère impossible techniquement, l’entreprise du BTP aura recours à des EPI. Il s’agit d’équipements de protection individuelle qui servent à :
- arrêter la chute ;
- interdire l’accès à une zone dangereuse avec risque de chutes de hauteur ;
- protéger le personnel en charge d’installer les protections collectives.
D’autre part, on distingue trois types d’EPI :
- d’abord, les systèmes d’arrêt de chute ;
- puis, les systèmes de retenue ;
- enfin, les systèmes de maintien au poste de travail.
Quel que soit le type d’EPI, le marquage CE se révèle obligatoire pour des raisons de sécurité.
Les EPI qui arrêtent la chute de hauteur
Ces équipements de protection individuelle permettent d’atteindre des zones où il y a des risques de chutes de hauteur. L’objectif consiste alors à arrêter la chute avant qu’elle ne se produise, puis à assurer la suspension de l’ouvrier après l’arrêt de la chute.
Ce type d’EPI se compose :
- d’un point d’ancrage (norme NF EN 795). Celui-ci doit faire l’objet d’une vérification avant utilisation, par une personne compétente ;
- et d’un harnais antichute (NF EN 361) constitué de sangles et boucles ;
- ainsi que d’une longe (NF EN 354) de 2 mètres maximum avec absorption d’énergie ( NF EN 354) en cas de point d’ancrage fixe.
Les EPI utilisés en système de retenue
Ce type d’EPI sert à limiter les mouvements de l’utilisateur pour l’empêcher d’atteindre les zones avec risques de chutes de hauteur. En revanche, ces EPI ne peuvent pas arrêter une chute ni maintenir le salarié au poste de travail.
Et en ce qui concerne le système de préhension du corps, il est possible d’utiliser un harnais ou une simple ceinture, en conformité avec la norme NF EN 358.
Les EPI qui maintiennent au poste de travail
Enfin, ce type d’EPI permet de travailler en appui ou en suspension afin de ne pas glisser ou tomber en contrebas. Il convient de privilégier l’utilisation du harnais comme système de préhension, en respectant la norme NF EN 361.
Obligations de l’employeur pour prévenir les chutes de hauteur
Dans le bâtiment, l’entreprise doit :
- vérifier les EPI contre les chutes de hauteur tous les 12 mois, qu’il s’agisse d’équipement en service ou en stock ;
- former ses salariés à l’utilisation des systèmes d’arrêt des chutes. La formation comporte une évaluation des acquis ;
- et se conformer aux instructions du chef d’entreprise. En cas de manquements, il est possible de saisir le CSE ou d’utiliser son droit de retrait.