Bruit au travail dans le BTP, les mesures de prévention

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Le secteur de la construction fait partie de ceux où les nuisances sonores affectent le plus les salariés. En continu, le bruit au travail dans le BTP peut rapidement engendrer des problèmes de santé. Alors, que dit la loi sur le bruit en milieu de travail ? Et quelles obligations incombent à l’employeur ? Zoom sur les mesures de prévention individuelles et collectives dans le bâtiment.

Réglementation sur les nuisances sonores dans le bâtiment

D’abord, il convient de définir le mot « bruit ». Il s’agit d’un son produit par des vibrations et dont la perception à l’oreille représente une gêne ou un désagrément. L’intensité du bruit est mesurée en décibel (dB).

Ensuite, le bruit se révèle qualifié de nocif lorsqu’il atteint un niveau de 80 dB pendant une journée de huit heures.

Et le bruit au travail dans le BTP peut provenir aussi bien des engins et véhicules de chantier que des machines ou équipements de travail. Par exemple, une bétonnière émet 85 dB.

Alors, que dit la loi en la matière ? Il existe une réglementation relative au bruit au travail dans le BTP. Dès 80 dB d’exposition au bruit, le port d’une protection auditive est fortement conseillé. Et à partir de 85 dB, elle s’avère obligatoire.

D’autre part, les travailleurs du bâtiment exposés quotidiennement à plus de 80 dB doivent passer un examen médical. Au-delà de 85 dB, les salariés bénéficient également d’une surveillance médicale renforcée.

Les risques liés à la santé

Le bruit au travail dans le BTP génère une gêne susceptible de provoquer l’apparition de troubles auditifs tels qu’acouphène, perte d’audition, surdité, etc.

Il faut aussi prendre en compte la dimension psychologique. En effet, travailler continuellement dans le bruit entraîne une forte dose de stress et d’anxiété. Les salariés exposés aux nuisances sonores ressentent souvent de la nervosité. Et cela peut également engendrer d’autres problèmes de santé comme des troubles cardio-vasculaire.

Ensuite, il faut évoquer la gêne de concentration que représente le bruit au travail dans le BTP. Les risques d’accident en sont multipliés, surtout lorsque les salariés travaillent sur des échafaudages. Les chutes de hauteur font partie des premiers motifs d’accidents du travail, d’où l’importance de connaître les mesures de prévention ainsi que les aides pour s’équiper.

Enfin, les travailleurs du bâtiment peuvent aussi rencontrer des difficultés à percevoir des signaux d’alerte en raison des nuisances sonores, ce qui représente un réel danger sur un chantier.

Mesures de prévention et équipement sur un chantier

Obligations de l’employeur

D’abord, l’employeur a des obligations en matière de bruit au travail dans le BTP pour protéger ses salariés.

Il doit en premier lieu :

  • évaluer les risques en mesurant les niveaux de bruit en termes de nature, durée, rythme, fréquence, intensité :
  • puis, procéder à une évaluation du niveau d’exposition des salariés à leur poste de travail ;
  • établir un programme de mesures techniques et/ou revoir son organisation ;
  • mettre à disposition de ses travailleurs des protecteurs auditifs individuels, les informer sur les risques liés au bruit, et les former ;
  • veiller au port des PICB et à leur utilisation correcte ;
  • enfin, respecter la surveillance médicale des travailleurs.

Les équipements individuels

Parmi les différentes protections individuelles, il existe des PICB à coquilles qui se positionnent sur l’oreille. Outre cette solution anti bruit, les salariés du bâtiment peuvent également avoir recours à des bouchons à façonner, préformé, avec arceau ou moulé individualisé.

Cependant, les protections individuelles sont à utiliser en dernier ressorts, lorsque toutes les solutions collectives ont été épuisées. En effet, ce sont les actions de prévention collectives qui se révèlent les plus efficaces. Prioritairement, l’employeur réduira le bruit au travail dans le BTP à sa source ou cherchera à agir sur sa propagation.

Cela peut être :

  • des équipements tels que silencieux d’échappement pour les véhicules de chantier, isolation vibratoire, panneau absorbant, encoffrement des machines, etc. ;
  • ensuite, une nouvelle organisation de travail avec rotation des postes de travail ou alternance des tâches ;
  • un éloignement des postes de travail bruyant ;
  • et aussi, une limitation de la vitesse de circulation en ce qui concerne la conduite d’engins.