Aussi appelé maquette numérique, le BIM 2022 pourrait à terme révolutionner les méthodes de travail des entreprises du BTP. Alors, en quoi consiste réellement ce nouvel outil de travail qui se destine aux maîtres d’ouvrage. Découvrez quels changements vont apporter les grands principes du BIM dans le secteur du bâtiment.
Qu’est-ce que le BIM ? Définition et avantages
D’abord, il faut savoir que le BIM (ou Modélisation de l’Information du Bâtiment) reste assez difficile à définir. Il s’agit avant tout d’une maquette numérique. Et celle-ci contient des données structurées.
Ensuite, on ne peut pas rapprocher le BIM d’un logiciel ou d’une technologie. C’est plutôt une méthode de travail ou processus.
En effet, le BIM améliore de manière considérable les méthodes de travail grâce au partage d’informations fiables de la conception du bâtiment jusqu’à sa démolition. Et la maquette numérique permet à la fois l’analyse, les simulations, les contrôles et les visualisations. De cette manière, la conception des bâtiments se révèle de meilleure qualité qu’avant. Les problèmes s’avèrent détectés avant le début des travaux. Quant aux coûts de construction, ils sont aussi mieux maîtrisés grâce au BIM.
BIM 2022, le nouveau PTNB
Il faut d’abord retenir le souhait du gouvernement de s’attaquer à la digitalisation et numérisation des chantiers dans le secteur du BTP. Dans les faits, le plan BIM 2022 intervient après le Plan de Transition Numérique pour le Bâtiment (PTNB) lancé en 2015. Ce nouveau projet a été signé par Julien Denormandie, ministre de la Ville et du Logement, avec la filière de la construction en novembre 2018.
Mais alors, pourquoi un nouveau dispositif pour les entreprises du BTP ? Le plan BIM 2022 a vocation d’entrer dans une phase plus opérationnelle et s’inscrit dans la continuité du PTNB. Et à terme, le but consiste à généraliser l’usage du numérique dans le bâtiment. Parmi les objectifs, construire plus vite et moins cher, notamment en termes de rénovation.
Les principes de la maquette numérique
En ce qui concerne le pilotage du projet, sa présidence a été confiée à Yves Laffoucrière. Il s’agit de l’ancien directeur général de la société 3F. Et la coordination de la mission revient à ADN Construction. Une première réunion des partenaires du projet s’est tenue le 24 janvier 2019.
D’autre part, deux axes généraux se dessinent autour du BIM 2022 :
- une généralisation de la maquette numérique, même pour les petites entreprises du bâtiment. Tous les travailleurs du BTP, sans exception, seront concernés par le projet. Les maîtres d’ouvrage seront également accompagnés pour les sécuriser et définir leurs besoins. Enfin, il y aura une mise en avant de toutes les bonnes pratiques et une capitalisation des savoir-faire ;
- un accompagnement de l’ensemble des acteurs du bâtiment. Ils auront accès à des outils pour travailler sur le BIM 2022. Il existe notamment la plateforme gratuite d’échanges KROQI destiné aux salariés du secteur. Lancée au printemps 2018, elle s’adresse aux TPE et PME. La modélisation 3D en BIM reste expérimentale. Cependant, dès 2022, le gouvernement souhaite que les bâtiments soient conçus en maquette numérique 3D via des plateformes de collaboration.
A noter : le plan BIM 2022 se veut aussi un soutien de la montée en compétences des travailleurs. Pour parvenir à tous ces objectifs, le gouvernement a alloué la somme de 10 millions d’euros au projet pour recouvrir la période 2019-2021.
Enfin, sachez que le numérique ne se limite pas au BIM 2022. Il existe d’autres évolutions technologiques qui s’apprêtent à redessiner la filière de la construction. Parmi elle, le robot constructeur ou l’imprimante 3D.