Selon les recommandations de la CARSAT, la réception d’un échafaudage fixe ne peut être effectuée que par une personne compétente – cette dernière pouvant ne pas être celle qui l’aura monté… D’une manière générale, il est vivement conseillé de faire passer l’habilitation à tous les professionnels susceptibles d’intervenir sur l’échafaudage fixe. Au-delà du bon respect des consignes d’utilisation, cette formation leur permet aussi d’effectuer les vérifications requises, avant sa mise en service, mais aussi après, à travers un examen régulier de son état de conservation.
Qui peut réaliser la réception d’un échafaudage fixe ?
Conformément à la recommandation R408 de la CARSAT, en ce qui concerne la réception d’un échafaudage fixe, « il faut impérativement qu’une personne compétente de l’entreprise vérifie et réceptionne l’échafaudage une fois monté et donne l’autorisation de l’exploiter ». Une « personne compétente » est qualifiée comme telle lorsqu’elle dispose des compétences techniques requises pour effectuer la tâche, qu’elle dispose d’un diplôme ou a suivi une formation débouchant sur une habilitation.
Plus spécifiquement, selon l’article R.4323-69 du Code du travail : « Les échafaudages ne peuvent être montés, démontés ou sensiblement modifiés, que sous la direction d’une personne compétente et par des travailleurs qui ont reçu une formation adéquate et spécifique aux opérations envisagées. »
Dès lors, cette habilitation « échafaudage » est requise pour tous les professionnels susceptibles d’intervenir dessus. Sans oublier l’habilitation « travail en hauteur » – notamment pour l’apprentissage de la maîtrise des EPI (Équipement de protection individuel).
Quelles sont les modalités de l’habilitation échafaudage ?
En France, il existe plusieurs formations disponibles agréées par le Syndicat Français de l’Échafaudage, du Coffrage et de l’Étaiement (SFECE), afin d’obtenir l’habilitation nécessaire pour la réception d’un échafaudage fixe.
Idéalement, cette formation doit être renouvelée régulièrement tout au long de la carrière des personnes concernées, afin de compléter leur connaissance et tenir compte des évolutions techniques des produits. Même si la législation ne prévoit pas d’obligation à ce renouvellement, l’employeur doit y veiller, notamment s’il observe des erreurs répétées de montage et démontage.
Quelles sont les vérifications requises pour son utilisation ?
Suite à la réception d’un échafaudage fixe, un certain nombre de vérifications sont à opérer, avant et après sa mise en service. L’arrêté du 21 décembre 2004 en définit précisément le contenu et la périodicité, tâches effectuées exclusivement par des personnes qualifiées :
- La vérification avant mise en service comprend un examen d’adéquation, de montage et d’installation (avec la notice d’instruction du fabricant) ainsi qu’un examen de l’état de conservation (présence des dispositifs de protection collective, absence de corrosion, bonne tenue des éléments d’amarrage…).
- La vérification journalière comprend un examen de l’état de conservation pour éviter toute dégradation susceptible d’accroître les risques pour ses utilisateurs.
- La vérification trimestrielle comprend un examen de l’état de conservation plus approfondi, incluant des vérifications techniques.
À noter qu’en cas d’utilisation d’un échafaudage fixe par plusieurs entreprises, sur le même site et dans la même configuration, l’arrêté libère le chef d’entreprise de toutes les vérifications, si celles-ci ont déjà été faites : pour cela, il doit impérativement s’en assurer et « pouvoir présenter les documents faisant état des conditions de réalisation des vérifications ainsi que de leurs résultats. »