Le groupement d’artisans BTP, appelé aussi coopérative artisanale du bâtiment, est une solution efficace pour trouver des chantiers. En temps de crise, il s’agit surtout d’une forme de protection pour avoir de nouveaux clients. S’il existe de multiples avantages de faire partie d’un groupement d’artisans, il y a aussi des inconvénients. Découvrez les spécificités de cette association de professionnels.
Qu’est-ce qu’un groupement d’artisans BTP ?
Le groupement d’artisans du bâtiment réunit des entreprises partenaires qui ont le même état d’esprit. Il s’agit d’un groupement de professionnels qualifiés qui se font confiance les uns aux autres. Les artisans BTP se réunissent dans le but de développer leurs activités.
Ainsi, les artisans mettent leurs moyens en commun. Et ce, pour optimiser les coûts et offrir le meilleur rapport qualité prix. Par exemple, un groupement d’artisans BTP peut réunir tous les corps de métier :
- de la rénovation énergétique (plâtrier, peintre, électricien, menuisier, couvreur…) ;
- des travaux d’isolation ;
- de la surélévation ;
- du ravalement de façade ;
- de la rénovation de toiture ;
- de la charpente…
Les avantages de passer par un groupement d’artisans BTP
Pour une entreprise du bâtiment et un artisan, il y a de nombreux avantages de rejoindre une coopérative artisanale.
Rester indépendant
D’abord, l’entrepreneur reste indépendant. Il a le droit d’entrer et de sortir du groupement, sans contraintes. De la même manière, il conserve sa clientèle et peut effectuer des chantiers en dehors du groupement d’artisans BTP.
Un service complet et efficace
Puis, la structure se révèle efficace en proposant un service complet au client. Ce dernier a la garantie d’une prestation plus large avec des moyens étendus.
En effet, le groupement d’artisans BTP permet une capacité d’intervention dans tous les corps d’état. Le travail d’équipe suppose aussi une coordination des plannings et le respect des délais.
Travail d’équipe : solidarité et fin de l’isolement
Le groupement d’artisans BTP se compose de professionnels qualifiés. Ils sont habitués à travailler ensemble. Par conséquent, le travail d’équipe se base sur la solidarité et l’entraide. Il s’agit également d’un moyen de sortir de l’isolement. Un avantage quand on est jeune entrepreneur.
Par ailleurs, la communication entre artisans du bâtiment facilite l’intervention sur les chantiers. Les concurrents directs deviennent alors des collègues de travail.
Promotion des activités économiques des adhérents
D’autre part, la coopérative permet d’étoffer son réseau en rencontrant d’autres artisans. Et d’enrichir son portefeuille client.
L’artisan qui fait partie d’un groupement bénéficie d’outils de développement d’un système collectif. Ainsi, il peut accéder à des plus gros marchés. Généralement, ils sont inaccessibles aux petites entreprises. Lors d’un appel d’offres, le groupement d’artisans BTP permet d’avoir plus de poids.
Mutualisation des moyens pour les artisans du bâtiment
La mutualisation des moyens (techniques, humains et financiers) permet de bénéficier d’infrastructures ou de services inaccessibles à une petite entreprise. Le jeune artisan BTP a alors la possibilité de se servir d’équipements (ex. : parc engin de chantiers, solution d’accès au travail en hauteur…).
Faire des économies avec le groupement d’artisans BTP
Par ailleurs, l’association d’entreprises permet de réaliser des économies avec la compression des coûts d’exploitation. Le client bénéficie alors d’un meilleur rapport qualité prix. Cela signifie une hausse du chiffre d’affaires pour l’entrepreneur.
Enfin, la mutualisation des achats fait diminuer les coûts. Avec le groupement d’artisans BTP, l’entrepreneur bénéficie de meilleurs tarifs. Et ce, en s’épargnant du temps passé à la négociation avec les fournisseurs.
Groupements d’artisans BTP : les inconvénients
Bien que le dispositif soit avantageux sur plusieurs plans, il comporte aussi quelques inconvénients et contreparties :
- d’abord, la coopérative d’artisans du bâtiment représente un investissement de départ parfois important. Cela peut être dur à supporter pour l’entrepreneur qui débute ;
- travailler en équipe suppose aussi des efforts et de la patience. La solidarité entre les membres doit rester la priorité ;
- cependant, suivre les règles dictées par le groupe peut entraver le désir d’indépendance d’un artisan ;
- d’autre part, le système de recrutement doit être très sélectif. Aucune entreprise du réseau ne doit représenter un frein à l’évolution et à la qualité du groupement ;
- enfin, il convient de choisir la structure la plus adaptée au dispositif. La société anonyme (SA) et la société à responsabilité limitée (SARL) sont toutes les deux possibles.